Ambroise Garel

Fins méconnues de quelques classiques de la philosophie

Quel auteur n’a jamais eu à déplorer de se voir imposer des coupes par un éditeur ? Quelle pire douleur que d’être obligé de jeter à la poubelle des dizaines de pages noircies au prix d’heures d’efforts, tout ça parce qu’un inconnu les a jugées inutiles ? Deux choses peuvent cependant aider l’écrivain en herbe à relativiser. La première, c’est qu’en général les éditeurs savent ce qu’ils font et qu’un auteur est rarement le meilleur juge de son propre travail. La seconde, c’est que même les plus illustres penseurs se sont eux aussi vu imposer des coupes sans lesquelles leurs œuvres majeures n’auraient pas su s’arrêter au bon moment.

Voltaire, Candide

Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe

Ludwig Wittgenstein, Tractatus Logico-Philosophicus